30 août 2010

Toi Soleil Endormi, moi Esprit Léthargique : ou comment Frisco est de retour dans la cours des grands.

Découverte.
Psychédélisme toujours, faut croire que les années 2000 redonnent leur lettres de noblesse au genre quelques 40 ans après le Summer of Love, Woodstock et la scène du Fillmore.
Les Sleepy Sun squattaient gentiment ma longue liste de trucs à découvrir absolument depuis fin 2009. Et c’est désormais une certitude : rien de plus salvateur qu’une bonne vieille distorsion 60’s et toute la panoplie heavy/planante qui va avec. San Fancisco se réveille au meilleure de sa forme.
Tout est là, voix aériennes masculin/féminin, harmonica lancinant et gros riffs qui tachent. Le psychédélisme par excellence, tout en sonorité blues crade à larsen, folk-rock et fantaisies orientalisantes, mais comme leur petits camarades des Black Angels, ils ont bien digéré tout les codes. La force des Sleepy Sun c’est peut être leur breaks hallucinants toutes les 15 secondes. Certains crient à la révélation scénique et je veux bien les croire.
Preuves :

WHITE DOVE


NEW AGE





Et pour ne rien gacher, leurs univers graphique est plutot canon, alors on clique sur les pochettes pour dévelloper ses futurs accouphènes :

17 août 2010

Austin, ton univers impitoya-aa-ble.










La Bretagne, le Fort de Saint Malo, les 20 ans de la Route Du Rock, un concert dément du meilleur groupe psyché du monde actuel.
J’enrage.
Mais cette été Arte Live Web assure grave sa mère, rattrape mon mauvais timing et nous offre une retransmission du live des Black Angels. Bon, c’est moitié moitié, ça console et ça attise un peu plus la frustration, mais ne boudons pas tout le plaisir et célébrons la messe noire à retardement.

Il faut voir Alex Maas, casquette vissée sur le regard, Rinckenbacker ou pas dans les mains, avaler son micro et hypnotiser l’auditoire à grand renfort de déchirement vocaux et poses lascives. Pendant ce temps Stéphanie Bailey, petite blondinette poids plume, tabasse sa batterie avec un brin de masochisme proche de la rupture de tendons. Pour le reste la setlist est parfaite et la rythmique avance et écrase tout sur son passage, les nouveaux morceaux cartonnent largement plus que sur le myspace et le groupe assoit sa réputation de drogue dure avec prescription. Non mais, ces mecs ont un charisme grandiose sur scène, une nonchalance parfaite et pas mal de fantôme de Morrison dans la reverbe du micro. Hanté, possédé et incarné, The Black Angel is back.
Vivement la rentrée de la classe Texane, houhou.


12 août 2010

Bad Seeds growing in the Cave, haha.




J’ai toujours un peu couru  après les albums de Nick Cave sans vraiment arriver à en saisir quoi que ce soit de marquant, sauf peut être quelques Murders Ballads dont les fabuleux duos avec son alter ego féminin PJ Harvey et la midinette Kylie Minogue. Je me suis toujours dit que je loupais quelque chose de l’Australien et sa tronche atypique m’a poursuivit. En 2007, scotché devant la poésie contemplative du film d’Andrew Dominik « l’Assassinat de Jesse James … » je le voyais débarquer dans la scène finale et tombais raide dingue de sa collaboration avec Warren Ellis pour trois B.O à ce jour, et autant de chef d’œuvres instrumentaux. Cave et Ellis c’est un peu la quintessence du spleen des grands espaces, arides et sans appel, et forcement ça, ça m’a passionné.



Mais voici venu Dig, Lazarus, Dig ! l’album de la réconciliation définitive. Ouai, partit un peu dans tout les sens créatif, Cave se pose en 2008 pour un dernier album en date avec les mauvaises graines, et bingo ! je tiens mon petit bijou.
Pas mal déjanté as usual, mais plus accessibles, le truc tourne depuis quelques semaines et j’en découvre seulement tout le génie melomaniaque de la bande. Ca va m’occuper un petit moment, les oreilles, la cervelle et les rêves, surtout sur des morceaux de bravoure comme les vraiment trop classe Hold On To Yourself, Jesus of the Moon, ou Midnight Man, portés par la voix caméléon de Cave au meilleur de ses cordes vocales, souvent sublimes.


NICK CAVE & THE BAD SEEDS - Hold On To Yourself




► Ecouter l'album en entier.

4 août 2010

I hear the rain, I hear the rain : ou comment faire passer Jésus au shaker punk.

Certain soir, quand je sirote du mauvais vin blanc en divaguant sur des listes interminables de playlist à créer, de classements à faire et de priorités musicales dans la vie, il m’arrive parfois de me souvenir - tel l’éclair de lucidité dans le cerveau malade de papy Alzheimer - de l’existence d’un formidable album, honteusement laissé pour compte dans les méandres obscurs de ma vieille discothèque. Bon, et il y a quelques jours je me suis souvenu de ça :

Le Hallowed Ground des Violent Femmes, haha. Non mais quel scandale ! Oublier l’existence de cette merveille (à la pochette hideuse il faut bien l'avouer) et notamment de la Country Death Song d’ouverture, au final totalement punk (ah ! ce solo de banjo démoniaque, miam). Ca date des années 80 mais ça n’a absolument pas pris une ride, la faute à Gordon Gano et sa voix nasillarde à la limite de la parodie country, mais surtout aux instruments et la prod’ acoustique qui, en pleine période Bontempis et boites à rythmes à tout les étages, tient presque du miracle.
Piste numéro 4, le refrain t’englue le cerveau : Jesus walking on the water / Sweet Jesus walking in the sky, tralala... je me marrai bien à l’époque et puis j’ai appris que c’était pas des paroles pour rire, que Gano aimait vraiment beaucoup Petit Jesus. Cela dit, aujourd’hui encore, je me fends la gueule sur cet album de country-punk Chrétien déjanté.



Comme d'hab' un clic sur la pochette pour écouter l'album.