20 mars 2006

in your hand, let me learn what you hide (in your mind)























Dans ta main ça fait comme les minuscules veinures des feuilles séchées, de la gravure de peau, élimée en plus beau.

Ça fait comme si t'étais traversé, de mille millions d'années, et qu'au fur à mesure de te protéger, le temps t'avais eu à l'usure de tes mains en premier .

C'est épileptique, chaque creux de ta main traversé par ces trois chemins épidermique, parsemé comme un parchemin organique, de l'histoire de ta vie, qui survit sans y croire.

Et pourtant, sans le savoir, dans ta mais il y a l'espoir, celui qui parcourt tout ton corps du milieu jusqu'aux bords, quand l'espace d'un instant tu la tends dans le noir, pour échapper à l'impasse d'une illusion dérisoire.

19 mars 2006

Disheñvelder

© Misha Gordin


















Ce que j'aime en toi c'est ta différence. Ta différence par rapport à moi.
Une limite invisible entre toi et moi qui fait que tu n'es pas plus unique que moi mais que tu es toi. Et qu'en toi tout ce qu'il y a, ne peut pas être à moi, non plus semblable à moi.
Et malgré ça, nous pouvons vivre ensemble sans que l'un de nous se ressemble. Sans que l'un de toi avec l'un de moi ne s'entende, par la parole en apparence, puisque dans le temps le reste s'assemble.
En maitrisant la patiente, si une différence respecte une autre différence, bien des aspects se lient alors de ressemblances. Et chaque chose se métamorphose dans la mouvance, en quelque chose qui se partage en permanence : Notre Existence