10 septembre 2009

NEW KIND OF LOVE

Du nouveau lèche babine du coté des Concerts à Emporter en cette rentrée 2009, les petits nouveaux canadiens franco-anglophone Montréalais de Plants and Animals y poussent la chansonnette dans un coin cuisine d'un studio d’enregistrement, par l’enrobage duquel est sortit depuis dans les bacs leur première prod’ gazouillettement nommée « Parc Avenue » . Pas d’avis définitif pour l’instant si ce n’est que je ne comprends pas très franchement la version, elle définitivement éléctrique, du titre « Feedback in the field » joué pour la blogothèque avec mille fois plus d’âme et de puissance en acoustique. Bon, mais sinon y’a de la complexité dans des morceaux comme « Faérie Dance » et assez de délire funky communicatif dans « Mercy » pour me faire avouer que la première impression n’est donc jamais réaliste (bien que souvent déterminante de mauvaise fois implacable, justement) ce qui au final risque de me faire aimer ce disque plus qu’il n’aurai bien voulu me le faire croire.
Oui parce que le fond du problème de base tenait du fossé creusé entre moi et la voix de Warren C. Spicer, à laquelle j’aurai bien volontairement crié au premier abord un : « Fait un peu chier ma vieille de t’avoir déjà trop entendue avant »
SAUF que…à la différence près que… encore une fois : sur la vidéo qui va suivre, le mec y met du cœur et ça, ça change tout :








Ailleurs, côté Los Angeles, les Black Rebel Motorcycle Club nous donnent enfin signe de vie et annoncent la sortie inespéré d’un double DVD + CD live. « Oui !, nous disent-ils, nous ressusciterons des cendres encore fumantes (fumeuse ?) de The effect Of 333 ». Ha ha ha, apparemment ils étaient surtout coincés dans un hiver Pennsylvanien qui a, semblerai t-il cette fois, stimulé la création du sixième disque annoncé pour Mars 2010 (et optionnellement ravivé leur bon vieil amour du goudron fondu Californien prétexte à une nouvelle vidéo trailer plus ou moins terriblement rasoir selon l’humeur).

Bon les mecs, cette fois faut pas déconner, soit vous rebranchez les amplis, ou bien vous gratouillez du bois, mais les deux en même temps, ç’est plus possible.
Moi je veux des morceaux pour la bande son de la saison 3 de Sons Of Anarchy, sinon rien.





♦ Le Myspace de Plants And Animals
♦ Le Myspace de B.R.M.C

6 septembre 2009

"Ah bah, elle est belle la france" ou le coup de gueule du dimanche

Alors non seulement en France on transforme les titres de film étranger en VF naze (qui ne se souvient pas du magnifique « Bon baisers de Bruges » pour le polar de Martin McDonagh en autre) mais en plus on en change aussi les affiches souvent cools en truc dépourvu du moindre sens de l’esthétique et/ou d’inspiration, et c’est comme ça que de fil en aiguille on se retrouve avec ce TRUC  en guise d’affiche du film d’Ang Lee, quand on aurait pu aller détacher frénétiquement la version américaine (qui jouait elle, très subtilement sur les clichés assumés) histoire de retapisser sa chambre tellement c’aurai été la classe.
Mais non, il faudra s’en tenir à la pellicule qui devrait quand même valoir son pesant de cacahuette à la manière d’un « The Boat That rocked » (comprendre « Good Morning England » ouai ouai..) sachant qu’en plus ce petit prodige d’Emile Hirsch est crédité au casting. A voir le 13 septembre.



Sinon pour l’instant pas de pollution française pour le film de Davis Guggenheim « It Might Get Loud » mais un putain de bon trailer HD qui va faire baver plus d’un habitant de l’hexagone en attente d’une date de sortie française. Moi j’ai hâte que Jack White m’apprenne tout bien comment on fait une belle Pedal Steel avec des planches, des clous et une bouteille en verre de cette saloperie pétillante, ah ouai ça j’ai hâte, et puis 1h37 de belles guitares chromées (ou pas), trois mecs qui en sortent des sons du tréfond abyssal de leur subconscient, enfin ...The Edge je sais pas mais Jimmy Page, ça ne se refuse pas.
Einh, bon :







Voilà et rien a voir (enfin presque) mais il faut aller faire un tour sur la Blogothèque  histoire de lire cet article. Ca parle de collection de vinyles et puis ou y  trouve un lien de reportage vidéo sur le type détenant la plus grande collection du monde, juste un ou deux petit millions d’exemplaires, enfin une broutille qui vaut le coup d’œil quoi.

5 septembre 2009

Hey HA What Do You Know

Séance : prend ça dans la gueule et mange tes dents ou « de L’Angleterre qui se réveille ».

Nous sommes au début des années 2000. Londres vomi encore un peu de banjo façon « Sing » de Travis et toute l’Angleterre s’apprête à recevoir le débarquement parachutiste des gentils Coldplay. Robbie Williams nous casse toujours autant les couilles jusqu’en France et non loin de là, dans un patelin d’Ecosse, les Franz Ferdinand attendent leur heure, affûtant leur franges et agrandissant leur garde robe neuneu en jouant au sympathique concours de « celui qui aura le look le plus ringard ». Oui mais alors, dans une sombre province du sud, les trois membres d’Archie Bronson Outfit décident que non, la Grande Bretagne ne sera pas qu’une nation de groupes à minettes sponsorisés Franck Provo / Vivian Westwood des mauvais jours, mais qu’un peu de rage sur le dancefloor ne ferai pas de mal. Les voilà donc qui joignent Londres, barbes au vent et chemises mal repassées, lorgnant fermement sur les modèles américains, et sculptant muscles par muscles, tendons par tendons et nerfs après nerfs leur premier grand bras d’honneur à la belle scène rock anglaise. Nous sommes en 2004, Domino leur offre une place sur son catalogue, et Hotel (le mec des Kills) produit « Fur ».



 


Aussi brut de décoffrage que les rocs du site mégalithique de StoneHenge (pas loin de leur bled d’origine) les compos tendues par le groupe sont un peu le coup de poing dans la gueule de la vague disco rock qui prend un peu trop de place. Là c’est le retour au bon vieux son crado et pas synthétique, aux riffs simples mais tellement efficaces façon Wilko Johnson de Dr Feelgood et surtout aux morceaux piquant qui arrachent comme de la TRES bonne sauce à pizza.
Finalement le deuxième album "Derdang Derdang" enregistré à Nashville, confirme que la musique actuelle tant à revenir au bons vieux son seventies US, parce que les ABO arrivent en même temps qu’un tas de groupe de revival tendance psyché, sauf que là où beaucoup additionnent juste les influences, eux ont déjà réussis à en dégager un son qui leur est reconnaissable entre mille. Déjà parce que Sam Windett chante comme un damné qui aurai les mains qui brûlent des flammes de l’enfer et ça fait mal quand on joue de la guitare ce qui explique les accélérations soudaines dans le rythme, et puis bon, y'a de bonnes vibrations blues dans leur truc. Mais la cerise sur le gâteau c’est quand même que, sur des morceaux plus folk, les mecs ont vraiment le truc qui sort des tripes et qu’on appelle « l’inspiration », qui en résumé, dispense d’en faire des tonnes pour sortir une putain de bonne chanson comme « the Cuckoo ».



Le clip old school asser cool du titre Dart For My Sweetheart
Le Myspace ♦ Les albums en vente ici ou sur le label Domino Records

En parallèle on trouve aussi un album fourre tout, collaboration d'un week end en duo (Sam Widett et le batteur Mark Cleveland) sous le nom de The Pyramids. Du Archie Bronson Outfit en plus hypnotique encore, où les distorsions psychés sont poussées à l'extrême. Plus d'info ici. Et un autre article interressant par .

4 septembre 2009

CLASSIC ALBUMS #1

Il y a déjà quelques années, quand je fouillais parmi le petit millier de vinyles qui composent la collection paternel en cherchant la perle folk au milieu de toute la serie1967- 70, le-dit paternel me fila son doublon d’une pochette qui déjà, avait tout pour me plaire :

ROY HARPER
Flat Baroque And Berserk (1970)

Ce type allongé dans les bras d’une carpette féline au milieu d’un univers plus bariolé que toute l’œuvre de Jackson Pollock semblait me dire simplement : « je suis le microsillon de tes rêves, nous étions fait pour nous rencontrer » ou bien encore « toi et moi c’est pour la vie » dans une version moins intello.
Roy Harper est grand. C’est un dieu du folk sixties. Demandez à Led Zeppelin et leur « Hat’s off to (Roy) Harper » si j’ai pas raison.
Son « I Hate The White Man » avait de quoi faire pâlir le Dylan de 1970 qui aurai mieux fait de titiller un peu plus des harmoniques et du verbe protestataire que de faire son « Self Portrait » déjà pré-maché, bref …
Hormis le fait que de toute façon Harper est un guitariste génial - et que tout ce qu’il a composé d’acoustique sera toujours source de crise d’hystérie pour n’importe quel folkeux amoureux, entre autre, de l’accordage en Ré – « Flat Baroque…» restera MON album préféré parce c’était la découverte, les contrées inexplorées, le graal du son folk que je recherchais.
Et comme pour le miracle des chansons d’Elliott Smith, ici aussi, malgré la mélancolie latente des mélodies ou des textes, rien n’est jamais vraiment triste. Harper marche sur des œufs sans trop de dégâts pour nos sentiments. Ca sonne juste, vrai et aujourd'hui c’est une pure machine à remonter le temps.


Davey
 
Sur cet album on peut se dire que des morceaux comme « Davey », « Francesca » ou « Song Of The Ages » feraient de bien meilleures berceuses à marmots que ces conneries en formats MIDI incrustées dans les veilleuses. Sinon au bout de la face B on peut se rendre compte que la drogue fait des ravages apparement hilarants, et d’ailleurs « Hell’s Angels » et une espèce de final absurde mais jubilatoire en forme de bonne blague du genre « VOUS NE PENSIEZ QUAND MEME PAS QUE J’ALLAIS VOUS LAISSEZ RONFLER SUR MON DISQUE, petits cons ! »
Un must quoi.


I Hate The White Man
And where the crazy whiteman
And his teargas happiness
Lies dead and long since buried
By his own fantastic mess.
For I hate the whiteman 
And his plastic excuse 
I hate the whiteman
And the man who turned him loose...




Le site officiel  ♦  Le Myspace ♦  En vente ici
Ecouter l'album Sophisticated Beggar (1967) sur Deezer