26 mars 2007

Intolerance

J’t’ai observé minutieusement, dans les moindres contours de ton mépris et j’ai compris cette limite qui nous sépare.
Cette intolérance qui t’envahi et t’égare.
Y’a comme un gouffre entre nous sans pont ni passerelle de ton coté, au fond juste ce ruisseau de ta haine dans lequel moi, je me casse les dents à chaque fois que je tente l’enjambée.
Ca m’fait flipper.
L’intolérance, cette triste engeance.
Ton arme, ton armure et ton armée de fidèles à tes cotés.

Maintenant seulement je te laisse sur le bord de ma route. Elle te déroute ma différence, j’ai bien compris qu’elle n’avait rien à t’apporter.
Alors j’t’aime un peu mais pas trop, juste que tu me rappelles à la réalité, qu’après toi y’en aura d’autres et qu' j’aurai moins mal de la bétise. Le manque de respect tu sais je l’exorcise.
Alors tu peux te fatiguer.
Mais tu t'enfermes, toi dans la belle cage que tu te créer.
J’espère que tu y trouveras enfin quelque chose à aimer.



10 mars 2007

Conte de la folie ordinaire








On est un peu cintré, nous, dans notre genre humain.
On sait.
On laisse les choses nous échapper, on s’essaye à en retenir les derniers fragments,
évidemment histoire de se relever de la chute.
Alors on pleure, on se marre, on lutte, avec ce qu’on a rattrapé :
le vent qui nous fait danser, les vérités qui nous chahutent.
La vie est une grande montagne russe où on s’effraye de la pente,
en montée ou descente.
Une grande comédie dramatique en somme, toute en comique de répétition
– en échecs mattes et bizarreries joyeuses.

Et puis alors parfois, parfois
Entre rires et larmes, on s’immobilise soudain en contemplation de l’un des nôtres,
parce qu’il incarne soudain l’inconnu (oh ! vil créature à l’identité perdue).
Il se tient là mais il n’est plus lui, alors on se murmure :

- Qui es-tu vraiment, toi, l’autre, l’inconnu ?
Et une petite voix de répondre
- Je suis l’imprévu ! j’habite l’instinct, je suis celui ou celle qui secoue le quotidien.

L’imprévu, bien sur !
La folie ordinaire

On est un peu cintré, nous, dans notre genre humain.
On comprend.
C’est beau l’absurde.
On finit par vivre, et ça ne passe plus inaperçu...








Message subliminal :
Assez lu de bétises ! courez après la famille Hoover, jetez vous sur ce film






LITTLE MISS SUNSHINE de Jonathan Dayton & Valerie Faris




8 mars 2007

Reste les maux et les sons...

Matinée ensoleillée d’automne, fin d’après midi d’été.
Au choix : couché ou levé de soleil.
Ya des fantômes qui hantent ces atmosphères, ces espaces qui échappent à la réalité.
Ils sont là cachés avec leurs 6 cordes et leur sensibilité à fleur de peau, leur retenu magnifique et leur putain de vérité qui fait mal, leur justesse en mots et mélodies pures qui cachent la pire des descentes au enfer.

Le beau maquille le triste.

Souvent leur beauté à eux, ça donne envie de marcher sur l’eau. Mais parfois malgré tout, c’est tout juste larme de crocodile.
Et aujourd’hui, à l’heure ou je dépoussière mes pensées, et qu’ils reviennent se poser sur mon épaule, je me rapelle du vide qu’ils ont laissés. Ces enfoirés

Elliott Smith est mort il y a 4 ans, il en avait 34
Nick Drake est mort il y a 33 ans, il avait 26
L’un se revendiquait de l’autre, et tiens, c’est bien Dame Tristesse qui les aura tout les deux emporté …

Maintenant, ya plus rien à dire.
Tout à écouter.




Nick Drake - Milk and Honey
(video amateur)






Elliott Smith - Son of Sam






mp3 d' Elliott Smith
mp3 de Nick Drake

Good Bye one more time, Gentlemen ...

5 mars 2007

Cavalcade sur doigt de pied




Tu vois comme quoi, on grandit, on finit par s’en sortir de ces petits corps d’adolescents meurtris.
Enfin tu grinces des dents toi oui, tu te débarrasses plus des tes peaux mortes, elles te collent aux bask’ comme c’est pas permis, allez arrache toi donc de cette chrysalide qui t’emprisonne, cette image de toi qui t’empoisonne jette-là par-dessus l’océan qui trotte dans ta tête depuis si longtemps.
Ne viens plus me voir pour me demander de te faire hara kiri, parce que ces choses là ça suffit, je n’ris plus moi je t’assure, j’avance ça j’en suis sur, mais j’prend bien les virages en lacet.
Là où mes doutes et mes peurs sont enlacés.
Mais bon les tempêtes avec toi à présent c’est passé, ma mer est calme alors j’rame tranquille vers un nouveau monde.
J’tiens ma vie comme une fronde.
Un peu comme tout le monde.
Notre futur à tous c’est le fil du rasoir, moi j’veux des arbres, des branches, des balançoires. J’penche pour le coté du dérisoire parce que j’veux d’la vie, pas du temps.
J’fais de la revolution à la seconde.
J’veux juste qu’on avance dans le présent. A l’instinct à l’instant à l’aveuglette en galipettes
Le fil d’Ariane cousu en chaussette.