31 juillet 2007

Brain Damage

© ?  ©Monty Nagler © ?




Ma citée imaginaire, éternel chantier cérébral, enchevêtrement d’arbres
aux branches contorsionnistes, pavés sinueux et labyrinthe de ruelles escarpées.
Ma tête en l’air vaporeux, l’éclairage brumeux des lieux fantomatiques
où la palette chromatique se règle en mode nocturne; bleu-nuit, bleu-gris ou foncé de l’air,
éclat orangé des lampadaires.
Ici on n’avance pas droit, on se perd en déambulations comme alcoolisées,
avec la vision voilée d’un état d’ébriété.
C’est un lieu où l’on se cherche sans trop l’intention de se retrouver.

Ma citée imaginaire, ville mutine de ma réalité,
semblable au pays d’Alice; aux merveilles un peu cinglées.
Zone à l’abandon, terrain éthéré.
Eternel chantier en mouvance, espace temps d’évasion propice à l’errance.











Listen the Brain Damages

1. BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB ¤ High / Low

2. BLONDE REDHEAD ¤ Misery Is A Butterfly

3. NEIL YOUNG & CRAZY HORSE ¤ Safeway Cart

4. QUEENS OF THE STONE AGE ¤ White Wedding

5. KAT ONOMA ¤ A Birthday

6. MARTIN McFAUL ¤ Train

7. PORCUPINE TREE ¤ Dark Matter


Polaroid Compilation #1 (winzip - winrar)

B.M.R.C [album : Stop (maxi 3 titres)] Blonde Redhead[album : Misery Is A Butterfly] Neil Young[album : Sleep With Angels] Q.O.T.S.A [album : Eras Vulgaris (japan edition)] Kat Onoma [album : Far From The Pictures] Martin McFaul [album : Pop Mansion ] Porcupine Tree [album : Signify]

16 juillet 2007

Ombres , Lumières , and The Sound of Silence

« I’m stuck here waiting for a passing feeling » chantait feu Elliott Smith. Ouai. Exactement.
D’ailleurs pendant que Jennifer Charles sussure une chanson française le long de son appartement à Brooklyn, je gribouille des damiers dans tout les sens d’une feuille blanche, et puis aussi, un beau garçon chante l'instant contre une porte d'hotel à Paris.
Je ne sais pas qui s’est lui. Mais c’est beau comme ça. Tout un art du silence. Et de l’ombre.

« Un quadrillage,
Du noir du blanc,
Calligraphique outrage de mon tourment,
Un coloriage des heures durant,
Des heures durant …
» chante Pierre Luquet des Bec Bien Zen, et pareil. Encore.
Le damier en « prise d’otage de mes instants »

J’emprunte des mots aux poètes hors lumière, poètes de l’ombre, comme quoi, on y revient toujours ; à l’ombre.
Comme quoi aussi, c’est une expression multi sens.

Quand je bossais de nuit, j’avais ce seul privilège de rentrer au moment où le jour se levait, sur ma route.
Le privilège aussi de traverser la ville endormie. Dans l’ombre des immeubles.
La lumière là haut n’était que pour moi.
Et le silence aussi.




Thomas Dybdahl - Untitled






Elysian Field - Jezebel






Bonus
Elysian Field - Shooting Star
Elysian Field - Stop The Sun

4 juillet 2007

No name #2

© ? © Steve Pyke

© ?





Tu danses avec moi ? Je lui ai demandé.
Je ne sais pas trop ce qui me prenait, j’avais envie d’absurde, j’aimai cette musique trop calme, et puis bordel, je m’en foutais.
C’était de ces moments de pure insouciance en moi, c’était rare, comme un calmant pour anesthésier ma conscience.
J’avais envie de l’inviter à danser, comme ça, parce que la musique était belle et qu’elle méritait d’être expérimentée.
Je le regardais assis sur le canapé, j’écoutais le flot des arpèges aux notes cristallines qui m’envahissait, et je voyais les gestes de mes bras suivant la mélodie.
Ca ne ressemblai pas à de la danse, juste à de la liberté. C’était totalement déglingué.
Je voyais dans son regard qu’il me trouvait dingue et ça me faisait rire. Je le regardais sourire.
Ferme les yeux au moins ! je lui disais, t’aura l’impression d’être sous la pluie, les bras levé pour sentir les gouttes t’imprégner, ou sur le flanc d’une falaise, là ou le vent te secoue de frissons glacés. Ferme les yeux, tu te sentiras vivre !
Alors il m’a demandé de façon détournée si je déconnais.

- « Il y a tout ça dans ta tête ?
- « Non bien pire, je lui ai répondu, t’imagines pas le nombre de trucs psychédéliques qui y joue à cache - cache. C’est comme ça parfois ça explose de moi. Mais tu peux les comprendre, t’as juste à écouter »

Alors il a hoché la tête et il s’est allongé. Je l’ai vu fermer les yeux et laisser sa cigarette se consumer entre ces doigts. Il ne dormait pas, à un moment il m’a dit « je crois que je comprend pourquoi on te perd parfois, là je le vois, ton autre univers, pas de falaise mais le toit d’un immeuble sur la baie de San Francisco.

C’était ça. Sa liberté
Et la chanson s’est terminée, alors je l’ai relancé, en mode répété.
Y'avais nos petites têtes de fêlés dans l'air de cette berceuse lunaire, et la piece pour nous est devenu lieu d'imaginaire.



1 juillet 2007

Bilan



C’est le temps de la réflexion, le temps, juste, après la course.
C’est l’idéal moment pour me coller le nez à cette fenêtre objet que je décrivais dans un devoir de français.
J’ y vois le mouvement extérieur qui tranche avec le statique intérieur, j’y repense les moments passés et ils se matérialisent devant mes yeux du genre flash back série télé.
Essayer d’y traduire en mots c’est pas facile, parce que ce sont des émotions, des sensations, simplement pures, d’abandon, quand le cœur se libère de l’armure.

Le bilan de cette année je n’arrive pas à l’attraper, il me glisse entre les doigts de pied comme ce sable qu’on a tellement piétiné.
Alors je jette juste un coup d’œil pour ne pas l’effrayer.
Je scrute les visages à travers cette vitrine de mes pensées, j’y vois les rencontres, mes amis sur le train du rêve, ces gens qui dansent et s’émerveillent, qui se rassemblent quand ils n’ont pas sommeil. Les même qui descendent les toboggans à l’envers et grimpent aux arbres jusqu’au soleil. Ils portent tous la vie à l’intérieur d’eux, ils en prennent soin comme de ces feux nocturnes qu’ils attisent.

Et puis une image, autre, prend le pas sur tout ça, elle vient d’ailleurs, fragment pelliculaire de film. Le personnage en errance du premier film de Jim Jarmush « Permanent Vacation » - dépose la pointe d’un tourne disque portable sur un 45 tours.
Musique Maestro
La musique cette année quelqu’un en a attrapé les ondes pour en faire un meuble d’ébéniste sur le thème de la modularité. Devant moi récemment c’est l’espace temps qui s’est modifié :
J’ai vu un ange noir au concert de Woven Hand. David Eugene Edwards chanteur-shaman.
Mes yeux fixés sur les gouttes de sueur perlée de ses mèches blondes, j’observais le voyage mystique intérieur de son visage et de ces yeux en évitant le fond de ce regard qu’on jurerai omniscient, et pour moi c’était clair, sur son dos, comme deux grande ailes, tantôt blanches ou noires, qui se déployaient.
Pouvoir hypnotique de la musique… Trop intense pour être capturé.
Instant sacré.
(Restart again *)






Voilà donc une page se tourne, toutes ces choses là sont en attente d’être renouvelées, j’aimerai parler d’été mais à ma fenêtre c’est l’orage qui se déchaîne en rafale de vent mouillé.
Temps mélancolique parfait, j’ai un p’tit brin de nostalgie qui court toujours sur les mois défilés et un cyber pote m’a filé la bande-son au poil pour mes envies léthargiques.
Morning After Girls hum ? Si ça vous tente je fais partager. Allez ...






The Morning After Girls - Hidden Space
The Morning After Girls - Hi - Skies



Bonus :
Woven Hand - Winter Shaker
Woven Hand - Dirty Blue


click droit, enregistrer sous sur les liens, format mp3