8 janvier 2010

FRIDAY NIGHT LIGHTS – Saison 1 et 3 (4ème en cours ...)

SYNOPSIS : La vie d’une micro société Texane, ville, lycée, relations centrées sur le sport local.
Comme dans la plupart des petites villes du Texas, le football américain est « le sport », et tous les vendredis soirs à Dillon, chaque habitant a les yeux rivés sur les joueurs de l’équipe du lycée. Cette année, les Panthers sont portés favoris. Eric Taylor, nouveau coach de l’équipe et forte personnalité, a donc une pression énorme sur les épaules en cette nouvelle saison. Bientôt son Quaterback prodige se blesse irrévocablement et tout est remit en question…


Voici venu l’heure de clore cette selection avec LA véritable découverte de l’année 2009 et petit miracle télévisuel de la décennie.
Friday Night Lights, dans le texte, avait tout de la série inconsistante à mes yeux : le registre (drama), le thème (sport) et la localisation (Texas), une pauvre série patriote pour ado en somme… un soir d’ennui ces a-priori m’auront servi à une chose : me prendre une bonne claque dans la gueule, un vrai choc, par les cornes de Belzébuth !  La réussite de cette série tient à tellement de petites choses qu’il est plutôt difficile d’en faire une courte éloge. C’est presque un travail d’orfèvre, ça n’évite pas tout les pièges, mange quelques beaux ratés (saison 2) mais au final relativement insignifiants par rapport au boulot réalisé et à la qualité générale. Il faut s’accrocher un peu à l' histoire pendant les quelques premiers épisodes avant de se laisser embarquer par le souffle de réalisme extraordinaire, au milieu de cette communauté de gens ordinaires qui vous donnent bientôt l’impression de faire partie de votre vie. On s’attache facilement à Dillon, la petite ville, l’esprit, les traditions ...même si c’est à mille lieux de nos cultures, même si la religion est trop présente, on s’attache à cette série parce que la vie s’y écoule lentement et que c’est un vrai reflet de société. Je ne sais même pas vraiment définir à quoi ça tient ; peut être à cette belle réalisation mélancolique, qui sait filmer les détails, sensibles, caméra à l’épaule, et qui laisse souvent défiler instants suspendus, paysages et couleurs sauvage du Texas sans surenchère, juste au son d’une bande originale d’une douceur incroyable (prolongement du morceau générique  par le groupe post-rock Explosion In The Sky). Il se dégage une vraie grâce de cette série et une profonde humanité pour ses personnages, pourtant nombreux mais jamais bâclés ; leur évolution est passionnante, les seconds rôles y sont particulièrement travaillés, les scènes souvent courtes mais intenses dû à un formidable boulot d’écriture et une grande part laissée à l’improvisation des acteurs dans les dialogues.
Pour parler des acteurs … on est vite en manque d’adjectifs dithyrambiques, tellement loin devant ce qu’on avait l’habitude de voir dans ce genre de registre... ici les figures incarnées sont vulnérables, parfois vraiment à coté de la plaque, n’ont pas toujours les mots justes ni le bon dénouement, c’est la vie quoi, et les histoires prennent leurs temps. Et puis il y a quand même Kyle Chandler dans la peau du coach Taylor (« Demain à la une » sur M6 dans les années 90, c’était lui) enfin exploité à sa juste valeur et bordel ce mec est grand ! il sait tout faire et on y croit à chaque mots, c’est probablement le rôle d’une vie… lui et Connie Britton sont d’un naturel proprement sidérant.
Quand au football américain, il (re)apparait comme un sport bien loin des clichés européens - complexe, axés principalement sur des techniques et combinaisons de placements très sophistiquées et un sens réel de l’observation avant attaque -  il se révèle vite indissociable et indispensable à l’esprit général de la série et lui offre ses plus beaux moments d’adrénaline. Une vraie révélation.
Après avoir frolée l’annulation il y a deux ans, la série est aujourd’hui prolongée et entame sa 4ème saison qui redistribue les cartes avec toujours le même talent, même si la saison 1 restera au dessus de tout. On est toujours un peu à Dillon une fois qu’on a mis un pied dans Friday Night Lights, et on se prend à imaginer les personnages en dehors du cadre télé, ce qui prouve que les scénaristes ont donnés un vrai sens à leur histoire.

« Clear eyes, Full hearts, Can’t loose » parait -il,
Ne passez pas à coté de cette grande série...
(A voir absolument en VOST)

Le trailer  de la saison 1




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