Des questions
Mon ami.
Des questions, toujours,
Circulant en boucle,
Sans pause café.
Ici les jours filent
Et les points d’interrogation crochètent les nuits,
Mais l’aube balaye les rêves et le temps reprend ses droits.
Des questions-fœtus,
Point de suspension,
Grossissent un peu plus le temps d’heures creuses à peine palpables.
Parce qu’on se paume
Désorienté de gauche à droite,
Du bas vers le haut où ça pavane,
Le temps nous vole la reflection.
Et c’est sans réfléchir que les corps nous traînent au comptoir de l’ennui.
Là bas,
L’inconscience m’emmerde,
Mon esprit se délave,
La connaissance se meurt dans ma génération.
L'heure est à la complaisance dans l’inculture poisseuse,
La soif d’apprentissage s’étanche vite à coup de canette édulcorée 33cl.
Parce que ouai l’éducation aussi
est affaire de consommation.
C'est l'incompréhension.
Questionnement interne–externe qui tourbillonnent jusqu'à l’étourdissement.
Devant mes lunettes les choses simples prennent des formes compliquées
Et la solitude ouvre ses grands bras plein de promesses de réponses.
La proposition est juteuse mais perverse.
L’isolement n’est qu’une cage dorée pour l’ego.
Alors même si
Dehors les combats sont rudes pour la liberté
Pour les moments de clarté opaline
Pour l’amour vrai, n’importe lequel
Pour le temps
Et pour la vie
On s’accroche à la machine
Par simple conscience de l'existence
Apprendre c’est deja Vivre.
Et les réponses attendent leurs heures.
Album : Gulag Orchestra